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ribouldingue
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11304 réponses |
Posté - 20 oct. 2008 : 12:39:19
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Page 19 du même journal La Tribune daté du même jour lundi 20 Octobre 2008, un autre article qui va vous faire oublier les malheureux petits 650 millions d'euros perdus par la Caisse d'Epargne.
Citation : 65 milliards de dollars bloqués chez Lehman brothers à Londres
On y apprend que Lehman brothers Angleterre jouait le rôle de courtier pour de nombreux fonds (hedges funds en particulier américains), et que cet argent ne lui appartenait donc pas, mais il reste bloqué pour cause de faillite selon chapitre 11.
PriceWaterhoouse Coopers qui est administrateur judiciaire de LB Londres pense qu'il en a pour un an à identifier les destinataires réels des fonds et les restituer. Une années a attendre leurs milliards de dollars, il est compréhensible que cela pose quelques soucis par les temps qui courent.
Pendant ce temps-la, les clients de hedges founds en question réclament bien entendu le remboursement de leurs parts, comme partout dans le monde, ce qui représente par exemple une demande estimée à 43 milliards de dollars rien que pour le mois de septembre 2008.
En résumé, si je traduis correctement (n'hésitez pas à me corriger si cela n'est pas juste) les Hedges fundds qui ont perdu beaucoup d'argent ne parviennent même pas à récupérer les liquidités qu'ils possèdent encore, puisque celles-ci sont sous séquestre. |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 20 oct. 2008 12:41:52 |
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ali gator
Pilier de forums
9527 réponses |
Posté - 20 oct. 2008 : 18:32:54
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Citation : Initialement posté par larocaille
Pour ali, Le FMI tiendra prochainement un colloque sur "Le poids réel de la Chine"
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Les chiens vous regardent tous avec vénération. Les chats vous toisent tous avec dédain. Il n'y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux . (Winston Churchill)
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 20 oct. 2008 : 21:27:00
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Comme cela a été précédement évoqué, la plupart des hedge funds sont détenus par des paradis fiscaux. Si cela ne va pas faciliter la reprise de liquidités, il faut bien reconnaître une certaine moralité de ces paradis fiscaux qui pour l'instant inondent les marchés boursiers en vendant des actifs pour réaliser le cash réclamé par leurs clients. Perso, je me suis toujours demandé comment les banques internationales pouvaient être autorisées à avoir des représentations dans les paradis fiscaux, ce qui est maintenant monnaie courante.
Une chose est certaine: les paradis fiscaux n'existent que par le fait qu'il existe des enfers fiscaux... |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 20 oct. 2008 : 21:54:37
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Citation : pouvaient être autorisées à avoir des représentations dans les paradis fiscaux, ce qui est maintenant monnaie courante.
Voila une expression qu'il faudrait ne plus employer pendant la crise financière, ca doit fendre beaucoup de monbde d'entre ces deux mots associés...
L'enfer fiscal est pavé de bonnes intentions (sociales prétendument, mais aussi amicales: il faut bien payer des canons de 75 sans recul ou la bombe a neutron).
Le paradis fiscal est sans doute un leurre, mais chacun a créé le sien, y compris la France (n'as t'on pas le pavillon des Kerguelen, pays de zero habitant?).
Même si la moralité des paradis fiscaux ne me semble pas égale a cent sur cent, je me demande quand même dans quelle mesure ce ne sont pas de faux responsables, puisque la vraie création de billets américains à l'eagle a bien eu lieu dans un non-paradis, sous les yeux de tout le monde.
On peut toujours taper sur les mouches quand on a renversé la confiture, n'empêche que ce ne sont pas elles qui sont responsables de la chute du pot.
Cette idée de moraliser le capitalisme part d'un bon sentiment, mais elle n'est tenable que tant qu'on a rien compris au capitalisme ou a l'économie.
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Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 20 oct. 2008 21:55:47 |
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Luc Standon
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703 réponses |
Posté - 20 oct. 2008 : 23:31:42
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Citation : Initialement posté par ribouldingue
Souvenons nous de Bill Clinton: Il avait plutot bonne presse, il aurait pu passer correctement l'affaire Monika Levinski, il s'est entêté a nier l'évidence.
Oui mais lui was able to get down with Monica
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Et l'américian s'est fait la réflexion: Que puis-je penser d'un homme qui gouverne mon pays quand de façon EVIDENTE il ment sur une affaire secondaire.
Soirée détente en perspective, merci Le concept est il exportable à d'autres états nations ?
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Souvenons nous de Bush le père aussi: Read on my lips (Lisez sur mes lèvres), je n'augmenterais pas les impots. Et il les a augmenté, baffouent ainsi ses promesses. On ne peut plus avoir confiance en un homme qui agit ainsi. Il n'a pas été réélu.
Papa non, mais le fiston a pris la relève peu après
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Je sais que nous français réagurions autremùent,
Le virus du Star Poeple explose aussi sur le vieux continent, et malgré que tout le monde adore s'intellectualiser avec la chaine publique France 5, le résultat médiamétrique fait que c'est la Star Académie qui remporte hélas le trophée des real-TV au quotidien en se le partageant avec d'autres émissions sur M6.
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Citation : Initialement posté par larocaille
Perso, je me suis toujours demandé comment les banques internationales pouvaient être autorisées à avoir des représentations dans les paradis fiscaux, ce qui est maintenant monnaie courante. Une chose est certaine: les paradis fiscaux n'existent que par le fait qu'il existe des enfers fiscaux...
L'enfer fiscal est pavé de bonnes intentions (sociales prétendument, mais aussi amicales: il faut bien payer des canons de 75 sans recul ou la bombe a neutron).
Le paradis fiscal est sans doute un leurre, mais chacun a créé le sien, y compris la France (n'as t'on pas le pavillon des Kerguelen, pays de zero habitant?).
.../...
On peut toujours taper sur les mouches quand on a renversé la confiture, n'empêche que ce ne sont pas elles qui sont responsables de la chute du pot.
Cette idée de moraliser le capitalisme part d'un bon sentiment, mais elle n'est tenable que tant qu'on a rien compris au capitalisme ou a l'économie.
Bouger pas, il y a de quoi faire un sujet à part entière rien qu'avec ça. Je m'y emploi, vite fait dès maintenant, et je réédite ici pour mettre le lien approprié : rigolade garantie et assurée ! C'est fait, lire par là : A nos camarades capitalo-communistes du 9-3 !
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Edité par - Luc Standon le 21 oct. 2008 02:29:50 |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 21 oct. 2008 : 01:11:24
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L’État, fort généreux en ce moment, va injecter 10,5 milliards d’euros dans les six principales banques privées françaises d’ici la fin de l’année, a annoncé lundi soir la ministre de l’Economie, Christine Lagarde. Comme quoi, le père Noël risque d'avoir un traineau assez chargé, si à cela on ajoute que la prime de Noël a récemment été relevé pour les pauvres, les crédits à la consommation risquent d'exploser au moment des étrennes ! Soulignons tout de même que cette prime de Noël pour les pauvres, n'avait jamais l'objet d'une révalorisation depuis sa création (oups !...). En fait donc cette augmentation s'agit donc de réajuster la prime de Noël sur l'inflation depuis sa création en 1998 ?
Quoiqu'il en soit, selon un sondage BVA-Les Echos-France Inter publié ce lundi, une majorité de Français ne croit pas à l’efficacité du plan de soutien au secteur bancaire annoncé par le gouvernement, estimant que celui-ci ne pourra ni ramener la confiance ni favoriser une reprise de la croissance. Là ça fait mal, si l'on considère que le tour de magie du système économique actuel est principalement basé sur la confiance.
Ainsi, 56% des personnes interrogées jugent que les mesures d’aides aux secteurs bancaires ne pourront "pas vraiment" ou "pas du tout ramener une confiance durable aux investisseurs", et 59% pensent qu’elles ne seront "pas vraiment" ou "pas du tout" à même de "favoriser la reprise de la croissance économique". Par ailleurs, les Français estiment à 79% que "si l’Etat peut prêter 40 milliards aux banques, il peut en accorder un peu plus pour les plus démunis". 67% d’entre eux considèrent que "la crise prouve que le système économique libéral ne fonctionne pas et qu’il faut en changer". 65% des personnes interrogées se montrent "tout à fait" ou "plutôt d’accord" pour dire que "il faudrait maintenant que l’Etat investisse beaucoup d’argent pour soutenir l’emploi grâce à ce que l’on appelle les contrats aidés". 54% approuvent le fait que ’dans la situation actuelle il ne fait surtout pas privatiser ou ouvrir le capital des services publics". L’opinion des Français sur la politique économique du gouvernement demeure toujours majoritairement "mauvaise" (59%), même si la perception s’est améliorée de 4 points par rapport au mois dernier. "Paradoxalement, grâce à la crise financière, le solde ou indice d’opinion (bonnes-mauvaises) sur la politique économique s’est ainsi amélioré de 12 point, passant de -35 en juin à -23 en octobre", selon les conclusions du sondage. La note attribuée par les français sur la gestion de la crise par le gouvernement se situe à 5,1 sur dix, contre 4,4 sur dix début septembre, est-il indiqué. Ce sondage a été réalisé par téléphone les 17 et 18 octobre auprès d’un échantillon de 1.014 personnes, sélectionnés selon la méthode des quotas.
Ceci dit, toujours pas de révolte en vue Mise à part quelques vieux ne souffrant pas encore d'Alzheimer, et une sortie extra-scolaires des profs qui s'étaient donnés RDV pour un Paris-visite à pied afin de montrer que Vélib' ou les nuits du Roller ne sont pas les seules attractions de la Capitale. Comme quoi, l'autrichienne avait sans doute raison en 1789 : « Ils n'ont plus de pain ? Qu'ils mangent de la brioche... »
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 21 oct. 2008 : 07:52:41
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La confiance boursière est celle des investisseurs. La confiance économique est celle du peuple. Dur dur de monter dans un bateau piloté par un équipage dans lequel on n'a aucune confiance, et si en plus on a des doutes sur la qualité des réparations faites sur la coque.... Dans un tel cas, la réaction humaine consiste à se protéger soi-même avec une bonne bouée. En langage financier cela s'appelle l'épargne. Mais voilà, l'épargne est l'ennemie jurée de la relance économique. Pour briser la spirale qui s'instaure il y des solutions: - Réponse A: Changer l'équipage ? - Réponse B: Rendre au peuple une partie du pouvoir ? - Réponse C: Taxer les épargants ? Ceux qui veulent gagner des millions devont trouver la bonne réponse.
On va vous aider un tout petit peu. Réfléchissez à quoi pourrait bien servir une ouverture des portes des paradis fiscaux aux inquisiteurs ?
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Dominique |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 21 oct. 2008 : 21:23:39
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Comment déclencher une crise économique la plus dure possible? C'est la question que nos dirigeants se sont posés, et il ont trouvé la solution, et ils la mettent en pratique. C'est tout bonnement ahurissant.
Alors voici l'idée géniale: L'Etat va prêter 10,5 milliards aux banques françaises pour qu'elles puissent continuer à prêter. C'est ce que l'on appelle une mesure de relance. Mais, derrière cette bonne nouvelle, il y en a une autrement meurtirière. Ces prêts seront assortis d'un sur-taux de 4,4%, ce qui, en y ajoutant le taux directeur de 3,75% représente un taux global de plus de 8%. En terme de contrat inter-bancaire, cela représente un CDS dont l'indice est supérieur à 400.
Ces chiffres suscitent de nombreuses questions: 1) L'Etat va prêter en appliquant un sur-taux qui ne peut se justifier que par un processus de ré-assurance. Où est la garantie de l'Etat dans cela? Au regard du sur-coût très élevé, l'Etat ne se positionne-t-il pas en usurier?
2) L'Etat va prêter avec un CDS supérieur aux CDS de la plupart des banques concernées. Quel intérêt pourraient avoir les banques à emprunter à ce taux alors que leurs CDS leurs permettent d'emprunter à moindres frais sur le marché inter-bancaire?
3) En supposant que le marché inter-bancaire soit suffisament bloqué pour que les banques n'aient d'autre alternative que d'emprunter à l'Etat, les produits qu'elles vont alors proposer sur le marché seront des prêts à plus de 10%. A quel emprunteurs finaux seraient destinés ces prêts?
4) Un tel montage ne risque-t-il pas d'instaurer une sorte de nouveau taux légal français de l'ordre de 10%?
Si il est établi que les taux doivent être ajustés pour limiter l'inflation, il n'en est pas moins vrai que des taux anormalement élevés déclenchent inflation et récession. Ainsi, le remède pourrait être pire que la maladie.
Je n'ose même pas analyser l'impact sur le marché immobilier.
Bref, soit il y a des subtilités qui m'ont échappées, soit les cranes d'oeufs se sont encore pris les pieds dans le tapis, soit l'Etat (et peut-être quelques autres) a un intérêt à amplifier la crise économique. |
Dominique |
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papanoel
Pilier de forums
1568 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 00:35:09
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Citation : Initialement posté par larocaille 2) L'Etat va prêter avec un CDS supérieur aux CDS de la plupart des banques concernées. Quel intérêt pourraient avoir les banques à emprunter à ce taux alors que leurs CDS leurs permettent d'emprunter à moindres frais sur le marché inter-bancaire?
Une réponse dans un extrait article du jdd sur le sujet: Citation : a nouvelle structure sera par ailleurs mise à profit pour souscrire, à hauteur de 10,5 milliards d'euros, à des émissions de dette subordonnée réalisées par les établissements de crédit. Six d'entre eux ont d'ores et déjà indiqué qu'ils utiliseraient cette faculté, à proportion de leur profil de risque de crédit. C'est ainsi que le Crédit Agricole a demandé 3 milliards d'euros, la BNP Paribas 2,55 milliards, la Société Générale 1,7 milliard, le Crédit Mutuel 1,2 milliard, les Caisses d'Epargne 1,1 milliard et les Banques Populaires 0,95 milliard. La "dette subordonnée" permet d'améliorer les ratios de solvabilité des banques, dont le fameux "Tier 1" (constitué des fonds propres les plus solides), dont on parle beaucoup depuis plusieurs mois. Chacune des banques qui bénéficiera de cet apport verra son ratio "Tier 1" s'apprécier d'un demi-point, ce qui renforcera sa situation financière et donnera une perception positive de sa solidité dans le secteur.
Définitions de dette subordonnée: "Une dette est dite subordonnée lorsque son remboursement dépend du remboursement initial des autres créanciers (créanciers privilégiés, créanciers chirographaires). Bien sûr, en contrepartie du risque supplémentaire accepté, les créanciers subordonnés exigent un taux d'intérêt plus élevé que les autres créanciers."
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Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti. |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 02:47:11
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Francfort (AWP International) - La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mardi plus de 124 milliards de dollars sur 28 jours dans le cadre des mesures conjointes avec la Réserve Fédérale américaine pour aplanir les tensions sur le marché monétaire.
Les prêts portant sur 101,9 milliards ont été octroyés aux banques implantées dans la zone euro au taux fixe de 2,11%, selon un bref communiqué destiné au marché. Au total, 91 établissements ont participé à cet appel d'offres.
Parallèlement, 16 banques ont participé à une seconde procédure, pour la même maturité et portant sur 22,6 milliards de dollars.
Pour tenter d'alléger au maximum les tensions sur le marché interbancaire, la BCE a assoupli plusieurs de ses procédures de refinancement. Pour les opérations en dollars, elle accepte désormais des liquidités contre des dollars, et non plus seulement des garanties sous forme d'actifs.
Par ailleurs, ses opérations en dollars sont désormais d'un montant illimité avec un taux fixe. |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 03:11:28
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Citation : Initialement posté par larocaille
Ces chiffres suscitent de nombreuses questions: 1) L'Etat va prêter en appliquant un sur-taux qui ne peut se justifier que par un processus de ré-assurance. Où est la garantie de l'Etat dans cela?
C'est sans doute parce que la garantie de l'État est sécurisée, contrairement à d'autres garanties dont le SAV peut fermer en même temps que la boutique.
Imaginer la boutique de l'État fermer : ce serait.... oui bon, bref L'État ne bougera pas, et c'est donc ce qui sécurise la garantie. A la limite la population peut changer (disons "alterner" serait plus juste) de gouvernement au sein de ce même État, mais la sécurité de l'État serait toujours là pour garantir l'assurance de sa profonde... considération...
Citation : Initialement posté par larocaille
Au regard du sur-coût très élevé, l'Etat ne se positionne-t-il pas en usurier?
Ben voyons... Pourquoi ne pas accuser l'Etat de proxénétisme pendant que l'on y est.
Citation : Initialement posté par larocaille
2) L'Etat va prêter avec un CDS supérieur aux CDS de la plupart des banques concernées. Quel intérêt pourraient avoir les banques à emprunter à ce taux alors que leurs CDS leurs permettent d'emprunter à moindres frais sur le marché inter-bancaire?
initialement ça sert à débloquer les prêts inter-bancaires (en France), mais il faut possiblement voir que la crise est au delà des frontières franco-européenne, et que possiblement que le but est de faire en sorte que les banques françaises se prêtent gratuitement de l'argent, entre elles. Qu'elle prêtent de l'argent avec un certain taux aux autres banques Européennes . Et qu'elle prêtent à un taux maximum à des banques étrangères hors zone-Euro. Et hop cela appuierait possiblement la création d'un fonds souverain nationale Français. Chaque Pays de l'Euro-zone faisant de même de son côté, les fonds souverains nationaux serait alors la caisse noir de la BCE. oui, non ?
Citation : Initialement posté par larocaille
A quel emprunteurs finaux seraient destinés ces prêts?
En fait, je pense que Sarkozy a très mal digéré le coup d'Arcelor-Mittal (entre autre) se refusant à avouer son impuissance à agir en invoquant des forces qui le dépasserait (la fameuse main invisible du marché). De quoi aussi se démarquer d'une gauche de gouvernement qui semblait avoir baissé les bras face aux délocalisations (hors zone Euro) et répondre aussi à un Front défendant un protectionnisme souverain national. Nicolas Sarkozy, qui lors de son ascension au pouvoir politique, s’est vanté d’avoir su incarner les espérances économiques du vote "ouvrier", devra composer avec une radicalisation encore plus mobilisatrice des discours des extrêmes (droite/gauche). Marine Le Pen ayant estimé que Nicolas Sarkozy se rendait depuis au chevet des ouvriers pour leur administrer "l'extrême onction".
D'où, il me semble, la volonté par Sarkozy de la création des fonds souverains (ou fonds d'États) qui permettrait à chaque État Européen de définir des listes de sociétés interdites ou d'ajuster les différentes méthodes d'investissements selon la conjoncture du pays concerné et les sociétés désireuses de s'implanter dans la zone Euro en recourant aux actions préférentielles pour protéger les entreprises « stratégiques » Européennes.
#8239;
Citation : Initialement posté par larocaille
4) Un tel montage ne risque-t-il pas d'instaurer une sorte de nouveau taux légal français de l'ordre de 10%?
Pas sur, car si le montage avec la BCE est "blindé" et bien ficelé avec ces fameux fonds souverains nationaux (la BCE baissant ses taux), il pourrait y avoir un possible équilibre des taux d'emprunts. Mais je peux me trompez dans mon ressentiment de la situation.
Citation : Initialement posté par larocaille
Bref, soit il y a des subtilités qui m'ont échappées, soit les cranes d'oeufs se sont encore pris les pieds dans le tapis, soit l'Etat (et peut-être quelques autres) a un intérêt à amplifier la crise économique.
Un complot de la part de l'homme invisible qui fait bouger sa main invisible sur les places mondiales des marchés ? Un complot du lobby de l'armement à l'attention d'OBAMA pour lui faire comprendre qu'il ne décidera pas seul si une fois au pouvoir ? hummmm....
Citation : Le compte à rebours est enclenché : en ce début de 21 ème siècle le système fondé sur la propriété privée des moyens de production est en putréfaction. L'échéance, qui sonnera le glas du Capitalisme, se rapproche irréversiblement ; Reste à savoir ce qui succédera, la barbarie n'étant malheureusement qu'à deux pas.
En attendant, la Bourgeoisie internationale met en place ses ultimes défenses, consciente ou non qu'elle est désormais en sursis.
La baisse tendancielle du taux de profit s'accélère, la saturation des marchés mondiaux s'intensifie à tel point que l'économie est toujours plus menaçante pour la classe qui en profite. Face à l'insécurité des marchés planétaires, les exploiteurs en sont réduits à disloquer, à détruire, les forces productives. La recherche effrénée de la diminution drastique des coûts de production consiste présentement à mutiler expérimentalement dans leur intimité la nature et les êtres vivants. Parallèlement, il s'agit de provoquer l'effondrement du coût du travail....
Le BIT annonce que la crise financière mondiale pourrait entraîner la perte de 20 millions d’emplois |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 09:38:40
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Merci pour vos réponses.
Oui, papanoel, il s'agit bien d'opérations subordonnées, et justement cela qui m'interpelle car ce genre d'opération ne nécessite normalement pas l'intervention de l'Etat puisque la dette est garantie par une "assurance", d'où ma première question. Pour moi, l'Etat avait le choix entre différents niveaux d'engagement. Cela va de la garantie d'Etat à l'état pur dans laquelle l'Etat prête au taux du marché en supportant seul le risque. On est alors bien dans un concept de grantie d'Etat. On pourrait imaginer aussi une responsabilité partagée qui combinerait garantie d'Etat pure et une assurance mutualisée (fonds de solidarité inter-bancaire) sur les prêts. Mais ce qui nous est présenté, c'est tout bonnement un mécanisme de fonctionnement d'une banque d'affaire avec mise en ouvre de CDS. Le problème c'est que l'Etat a choisi un CDS uniforme qui va pénaliser les bons élèves. On pourrait extrapoler en imaginant qu'au final, le dispositif ne profite qu'à une ou deux banques (les plus décrépies). Contrairement aux engagements pris lors des sommets européens qui mettaient en avant le "respect des règles du marché", ce dispositif est fortement orienté.
L'argument sur le renforcement des fonds propres est effectivement le côté positif de la chose, mais là encore on risque d'aboutir à une situation qui sera loin du "respect des règles du marché".
L'info donnée par Luc sur les 124 milliards injectés par la BCE est aussi très intéressante car elle montre une stratégie totalement différente, la BCE prêtant à 2,2% (à échéance 28 jours). Si on consolide les deux informations, il y aurait un financement long terme à 8% destiné à re-capitaliser et un financement court terme à 2,2% destiné à accroître les liquidités.
On pourrait alors regrouper mes deux dernières questions en une seule: Comment les banques vont-elles répercuter cette situation sur leurs clients? La position "sage" consisterait à diluer les 8% dans la rémunération des liquidités, ce qui aurait pour effect de maintenir les taux de prêts aux entreprises et particuliers dans les standards actuels, et augurerait d'une reprise économique assez rapide. Mais on pourrait aussi voir les banques prendre une position "pour se refaire rapidement" en alignant leurs taux clients sur le "rendement" de 8% exigé de leurs capitaux propres. Et là, pour la relance économique, ça va être dur.
Si l'Etat ne précise pas rapidement certaines règles du jeu, nous pourrions assister à quelques dégâts collatéraux. Un scénario qui me vient à l'idée serait celui d'une banque qui prendrait l'alternative de rémunérer les comptes courants de ses clients sous forme d'une souscription au capital (une sorte de livret A pour les riches avec un rendement de 6 à 7%). Les résultats pourraient être surprenants avec des mouvements massifs des dépots.
Comme on le voit, le risque induit par le dispositif de re-capitalisation est celui d'une agmentation des taux clients qui bloquerait les liquidités dans l'épargne ennemie de la relance économique. |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 20:07:38
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Les 128 miliards sonjt pour moins de un mois, donc ne résolvent pas les problèmes des banques qui cherchent de l'argent a un horizon plus long. Les dix milliards sont a plusieurs années, apparamment, donc c'est de l'argent en caisse.
J'ai compris de ce que disaient les journaliste que ces dix milliards à 8% (800 miliions d'intérêts par an pour le contribuable, ce n'est pas un mauvais palcement, loin de la) vont engendre 75 miliards de prêts aux particuliers et aux entre'prises, mettons que le taux soit autour de 5%. DOnc les banques ont récupérer 5% de 75 milliards ou 3 750 milliions d'euros.
Question: Est ce que la différence, soit 3 750 millions - 800 millions = 2 950 millions rémunère correctement les banques et les actionnaires? A mon avis oui. C'est une somme brut qui transformée en net ne doit pas être si négligeable. Est-ce que c'est mieux pur létat que d'être actionnaire? Oui et non. Financièrement, il n'aurait jamais touché 8% de dividende en tant qu'actionnaire, mais vous me direz qu'il aurait pu miser sur une revalorisation considérable de l'action. Peut-être que ces 8% sont calculés comme étant 3% PLUS 5% équivalent a ce qui aurait été une revalorisation moyenne de l'action sur deux ou trois ans.
Il s'agit quand même bien de faux fonds propres, pas de trésorerie... Chez nous on aime bien faire compliqué....
Citation : Un scénario qui me vient à l'idée serait celui d'une banque qui prendrait l'alternative de rémunérer les comptes courants de ses clients sous forme d'une souscription au capital (une sorte de livret A pour les riches avec un rendement de 6 à 7%)
Si le Livret A de l'état est à 8%, je ne comprends en effet pas ce qui empêcherait celui de Ribouldingue d'être à 6,5%, et cela avec profit pour la Banque Tarte-en-Pions.
Donc en effet on va passer en quelques jours d'une économie A ou tout se faisait autour de 4% à une économie B ou tout va se faire autour de 6,5%, et .... ça risque en effet de ne pas se passer sans casse. Est-ce un pari de notre gouvernement, mettant la barre à 6,5% en pensant que c'est un juste milieu, ou bien n'ont-ils rien vu venir? |
Festina lente |
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 20:24:24
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Nouveau résumé du jour.
Quelques informations un peu plus sérieuses apportent un début d'explication sur ce qui s'est passé à la Caisse d'Epargne. Néanmoins, toujours rien sur l'attitude inexplicable du back office. Bah, ça va bien finir par filtrer. D'après quelques langues mal liées de cette banque, le débouclage des positions ne serait toujours pas terminé et le chiffre de 695 millions de pertes serait encore provisoire.
Le dispositif de résorbtion du stock immobilier se met en place et les promoteurs se sont rués sur les organismes chargés de racheter leurs stocks. La quantité à racheter reste assez floue, mais le monbre de 30.000 logements semble un minimum. Les promoteurs semblent résignés à faire de 2008 une année blanche puisque le rachat des stocks à -20% n'effraie pas. Par contre le gouvernement ayant l'intention de convertir les programmes rachetés en logements sociaux, de nombreux maires se sont manifestés pour exprimer leur désaccord. L'essentiel des programmes étaient en effet destinés aux classes moyennes qui consomment et votent bien, et des maires menacent de retirer les permis de construire.
La bourse vire au rouge (-5,1%). D'accord, c'est un peu le cas de toutes les places boursières, mais l'ouverture en forte baisse montre une certaine désaprobation des mesures annoncées hier au soir. On peut dire n'importe quoi après avoir détraqué le thermomètre, mais avec la bourse la méthode ne fonctionne pas... |
Dominique |
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papanoel
Pilier de forums
1568 réponses |
Posté - 22 oct. 2008 : 23:24:26
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Citation : Le dispositif de résorbtion du stock immobilier se met en place et les promoteurs se sont rués sur les organismes chargés de racheter leurs stocks. La quantité à racheter reste assez floue, mais le monbre de 30.000 logements semble un minimum. Les promoteurs semblent résignés à faire de 2008 une année blanche puisque le rachat des stocks à -20% n'effraie pas.
Quelqu'un a des liens sur le sujet des modalités de rachat? Citation : extrait du tres sarkozyste figaro: Cela nous permet d'accélérer le rythme des ventes, reconnaît Guy Nafilyan, PDG de Kaufman & Broad. Mais nous ne vendrons pas à perte. Tout dépendra des marges et des prix qui nous sont proposés
Les promoteurs semblent donc bien compter faire du bénéfice dans l'opération, on est donc plus dans le registre de la mutualisation des pertes mais bien dans le domaine du cadeau au frais du contribuable. Quelle transparence peut on espèrer dans cette opération décidée par le président de la république des copains et des coquins ????
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Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti. |
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larocaille
Modérateur
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 23 oct. 2008 : 09:12:39
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L'Etat c'est nous, mais ce sont les autres qui le gèrent.
Nous assistons à une déferlante de milliards. On nous l'a dit, les caisses sont vides. Il y a belle lurette que l'on n'a plus vu un gouvernement présenter un budget équilibré. Lorsqu'un petit français nait, il est déjà endetté de 20.000€. Les autruches inconscientes continuent de regarder l'Etat et sa dette comme des machins qui ne les concernent pas. Pire, les irresponsables pensent que de vivre aux crochets de l'Etat est normal. L'argument politique pour justifier tout cela c'est la croissance. "Etant donné que la croissance, comme son nom l'indique, est quelque chose qui ne peut pas faire autre chose que faire croitre l'économie, il sera toujours possible de rembourser la dette". Ce raisonnement ne vous en rappelle-t-il pas un autre en tous points identique?
Ca y est vous avez trouvé... Hé oui, c'est le raisonnement qui a justifié le système des subprimes.
L'augmentation du loyer de l'argent a déchenché la faillite des subprimes, la croissance négative (récession, pour les malpolis) pourrait bien déclencher une faillite d'Etat.
Si on regarde les dépenses de l'Etat, les intérêts servis au titre de la dette représentent 20% du budget, les 80% restants étant absorbés par les services d'Etat (Education, Défense, etc.) Du côté recette, on trouve les divers impôts et contributions.
Selon le principe de la croissance précédement décrit, la charge de la dette (intérêts) qui croit en même temps que celle-ci était compensée par la croissance des recettes. Dans une situation de récession, le poids de la dette reste constant alors que les recettes ont tendance à diminuer. Pour compenser le déséquilibre, trois axes d'action sont possibles: - Emprunter pour couvrir le déficit, ce qui revient à augmenter la dette et donc sa charge sur le budget de l'Etat. - Diminuer le train de vie de l'Etat en rognant sur les 80%, ce qui implique une très forte compression du nombre de fonctionnaires. - Augmenter les prélèvements obligatoires, ce qui ralentit l'économie. Même si il est possible de tirer sur les trois ficelles en même temps, il est évident que la récession va boulverser un peu le paysage. La malaise actuel dans l'établissement du budget 2009, au travers de la Loi de finances, en est la première manifestation.
Le coq chante avec les pieds dans la m.....
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Dominique |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 23 oct. 2008 : 11:53:06
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Citation : Initialement posté par larocaille
La bourse vire au rouge (-5,1%). D'accord, c'est un peu le cas de toutes les places boursières, mais l'ouverture en forte baisse montre une certaine désaprobation des mesures annoncées hier au soir. On peut dire n'importe quoi après avoir détraqué le thermomètre, mais avec la bourse la méthode ne fonctionne pas...
Point à la mi-journée... Déjà qu'hier la bourse a terminé avec du Rennie... Autant que ce matin la baisse était prévisible, vue les informations de cette nuit. Ce midi (comme souvent à midi) la baisse s'accélère, alors que le discours de Sakozy sur un plan de relance nationale est prévue. Rien de bon pour cette après midi, le plan de relance n'est pas à la hauteur des ambitions attendues. La bourse va finir la semaine avec du Dolipranne. La peur change de camp, malgré l'annonce du sommet du G20 prévue pour le 15/11 : Les délais sont trop long. Je repasse ce soir pour plus de participation. Bonne lutte à tous, sans temps mort ! |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 23 oct. 2008 : 14:00:10
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Citation : Nous assistons à une déferlante de milliards. On nous l'a dit, les caisses sont vides. .../... L'argument politique pour justifier tout cela c'est la croissance. "Etant donné que la croissance, comme son nom l'indique, est quelque chose qui ne peut pas faire autre chose que faire croitre l'économie, il sera toujours possible de rembourser la dette". Ce raisonnement ne vous en rappelle-t-il pas un autre en tous points identique?
Ca y est vous avez trouvé... Hé oui, c'est le raisonnement qui a justifié le système des subprimes.
Oui, c'est ce que je disais quand je rappelais que à la différence de la Federal Reserve, la BCE de Trichet a refusé de faire marcher la planche à Billets.
On vient de lui dire que c'était très bien, que c'est lui qui avait raison, mais que , finalement, il allait en créer qu'il le veuille ou non encore plus. Car je ne vois pas comment tous ces milliards peuvent être créés autrement que par la planche à billets, quelques gogos penchent pour un 'Gran Tanprin' mais c'est un TGT plus qu'un GT qu'il faudrait.
La différence, peut-être, Larocaille, c'est que les systèmes parafinanciers avaient cherchés et trouvé une méthode rigoureuse pour cacher l'inflation sous le tapis via la titrisation, alors que cette fois, on va tous s'attendre à l'inflation et vivre avec, donc pas besoin de cacher sous le tapis.
Ca risque de changer un peu la donne, non? |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 23 oct. 2008 14:05:49 |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 23 oct. 2008 : 14:04:10
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Tiens, j'ai aimé dans l'édition de la semaine de BOURSE PLUS de Nicolas Miguet, -très inégal, et surtout peu capable de voir les mouvements boursiers, à mon avis, mais souvent excellent sur les valeurs-, une fable qui résume assez bien les malheurs de la titrisation et des agences de notation défaillantes.
C'est la fable du chien à 1 milliard.
Une femme se promène dans la rue avec un joli chien. Un Monsieur veut lui acheter; elle annocne un prix de 1 milliard de dollars. Refus poli du Monsieur.
Le lendemain, le Monsieur rencontre la même femme, sans son chien. Narquois, il lance 'Alors, vous avez donc trouvé un acheteur à 1 milliard'? Bien entendu répond-elle. Interloqué, le Monsieur, un peu gêné, lui demande ce qu'elle va faire de tout cet argent. Aucun souci, c'est déja dépensé, j'ai acheté deux chats à 500 millions. |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 23 oct. 2008 14:08:21 |
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